InfluenSeine

Croisière InfluenSeine

Paris > Gennevilliers > Rouen > Le Havre 23, 24 & 25 NOVEMBRE

2023

JOP 2024 : le préfet Guillaume et Clément Beaune face aux acteurs de la Seine

En amont de la croisière Influenseine, organisée du 23 au 25 novembre entre Paris et le Havre, le ministre des Transports Clément Beaune, le préfet Marc Guillaume et le directeur exécutif de Paris 2024 Thierry Reboul ont multiplié les superlatifs pour décrire la cérémonie d’ouverture olympique sur la Seine.

« Tout est de ma faute », a plaisanté Thierry Reboul, devant les passagers de la croisière Influenseine. Le directeur exécutif de Paris 2024, présenté comme celui qui a eu l’idée d’organiser la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024 sur la Seine, entre les ponts d’Austerlitz et le Trocadéro, a multiplié les superlatifs lors de la séquence d’introduction de cet évènement organisé par Seine port union, qui fédère les communautés portuaires du Havre, de Rouen et Paris. Il a invité les usagers du fleuve, parfois inquiets de l’impact de la compétition sur leurs affaires, à bien réaliser la publicité extraordinaire que l’événement fournissait à la Seine, vue pour l’occasion par 1,5 milliard de téléspectateurs.

Thierry Reboul a décrit les 40 écrans géants, les 150 caméras qui permettront aux centaines de milliers de spectateurs attendus le long de la Seine de suivre les 3h30 d’un spectacle en 12 tableaux conçu par le metteur en scène de théâtre et d’opéra Thomas Jolly. « Nous devons assurer les mêmes services et la même sécurité sur les deux fois six km de quai concernés que s’il s’agissait d’un stade », a souligné le directeur exécutif de Paris 2024. Thierry Reboul  a évoqué les 10 000 personnes qui seront employées pour l’occasion.

Marc Guillaume s’est employé pour sa part à assurer les acteurs de la Seine de l’engagement de l’ensemble des services de l’Etat et des institutions concernées pour réduire l’impact notamment économique de l’organisation de cet événement hors-normes sur les opérateurs fluviaux. La navigation va, en effet, devoir être interrompue jour et nuit plusieurs jours avant le début de la compétition et la cérémonie d’ouverture, qui se tiendra le 26 juillet. Le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, a salué la mobilisation de tous les acteurs concernés, citant, tout comme Clément Beaune quelques instants plus tard, Haropa port ou Voies navigables de France (VNF).

30 bateaux « verdis »

Marc Guillaume s’est félicité que 30 des 94 bateaux qui transporteront les athlètes des 206 pays concurrents seront équipés de motorisations « propres ». Une vingtaine de bateaux seulement va devoir être déplacée, a également indiqué l’ancien secrétaire général du gouvernement.

Le ministre des Transports a indiqué à cette occasion que l’Etat comptait s’inspirer de la structuration de l’axe Seine et de la création d’Haropa port pour l’axe Méditerranée Rhône Saône reliant Marseille et Lyon, dont la dynamisation constitue un « grand projet national ». Clément Beaune a rappelé la nécessité absolue d’accroître la part modale du transport fluvial, qui ne représente à ce jour que 2 % des flux, « alors que son bilan carbone est cinq fois inférieur » à celui de la route. Il s’est félicité, au passage, de l’avancement désormais rapide du Canal Seine Nord Europe. Il a évoqué également le plan d’investissement d’un milliard d’euros dont bénéficie Voies navigables de France, au titre des « preuves d’amour » pour le fleuve d’un Etat. « qui s’en est trop longtemps désintéressé ».

Invité d’honneur du premier déjeuner de cette croisière, Pierre Rabadan, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la Seine, fraîchement désigné président de l’Office de tourisme de Paris, a souligné l’enjeu de la baignabilité de la Seine en phase d’héritage, à concilier avec les autres usages. Le préfet Pascal Sanjuan, délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine, avait rappelé, en ouverture des débats, que l’Etat assumerait au total la moitié des 1,4 milliard d’euros d’investissements réalisés pour rendre la Seine baignable. Les représentants de l’Etat ont rappelé que des subventions publiques finançaient jusqu’à 80 % de la mise aux normes des installations évitant les rejets dans le fleuve.

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